Ce vendredi 25 Avril 2025, le Territoire de l’Ouest accueillait des représentants du monde culturel réunionnais lors d’un séminaire culturel. Ce rassemblement s’inscrit dans le cadre de la candidature de la collectivité au label « Ville et Pays d’Art et d’Histoire ».
Ensemble, les participants devaient répondre à cette question : Comment valoriser et pérenniser le patrimoine culturel immatériel de l’Ouest Réunionnais ? Koman nous préserv, nous transmet nout lidentité ?
Séminaire culturel : un inventaire de notre patrimoine immatériel dans l’Ouest
En préambule, Eric Alendroit, chargé de mission à la Région Réunion, a rappelé la nécessité de « Répertorier, étudier, valoriser, expertiser : des préalables nécessaires à la sauvegarde ».
La chercheuse Clotilde Chevreau a, ensuite, exposé son travail sur le patrimoine textile du Territoire de l’Ouest, notamment sur la tresse végétale et le tapis mendiant. Ses savoir-faire, témoignent de l’ingéniosité des femmes pour survivre.
Davy Vallée, médiateur culturel de l’association culturelle Kardinal, a présenté ses recherches sur la Sal Verte comme patrimoine naturel et culturel menacé, et les Batay Coq comme hubs de sociabilisation qui, au contraire, connaissent une renaissance.
Également étudiée : la place du créole réunionnais comme élément de valorisation du patrimoine culturel de La Réunion.
Pour alimenter les débats autour de la langue, des artistes ont réalisé deux performances face au public
Tout d’abord, une déclamation en créole de « Cahier d’un retour au pays natal » par Lolita Monga et Bernard Grondin. Puis un duo a capella « Nout lang » par Zanmari Baré et Danyèl Waro. Ces prestations révèlent que l’expression artistique revêt autant d’importance que l’expression scientifique.
Les échanges ont également porté sur le patrimoine médicinal, via l’intervention du tisaneur Franswa Tibère, les ron maloya, la place de la laïcité.
Autre aspect culturel valorisé lors de séminaire : le patrimoine culinaire. C’est le chef Sébastien Catherine qui a exposé sa vision de la transmission de cet héritage à travers son « Manzé la Kour Momon ».
Enfin les participants ont été invités à s’initier au tressage végétal mais également Moring.
Pour l’occasion, deux branches distinctes du Moring se sont associées : le Moring traditionnel et le Moring codifié. Deux façons de vivre cet art pluridisciplinaire qui se retrouvent autour d’un me^me intérêt : la transmission.
Une journée riche en échanges qui contribuent à alimenter l’inventaire du patrimoine immatériel culturel de l’Ouest.