LE LOMBRICOMPOSTEUR DES CP3 et le potager

16 mai 2022
École élémentaire Louise Siarane - Saint-Paul↗

Cet article a été écrit par les élèves accompagnés de leurs enseignants, dans le cadre des projets Lékol’O - Réduisons nos déchets organiques sur le territoire de la côte Ouest.
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Le lombricomposteur

Dans notre classe, nous avons un lombricomposteur. Ou la la, ce n’est pas un gros mot ! C’est juste des bacs dans lesquels on trouve des vers de terre, les lombrics. Ils s’activent pour décomposer nos déchets : ils mangent des peaux de fruits, des trognons de pomme, beaucoup de café et… du papier ou du carton ! Mais ce qu’ils adorent par-dessus tout, c’est l’eau.

Nous nous en occupons tous les jours. On sort le lombricomposteur car il fait très chaud dans la classe, surtout en été, et que les vers de terre n’aiment pas la chaleur trop forte. Et puis, ça permet à chacun de venir déposer ses déchets de goûter dans le bac que maîtresse ouvre à cette occasion.

Elle a une drôle d’habitude : elle frappe sur le couvercle, comme on frappe à la porte. Craint-elle de les déranger ? Peut-être… mais c’est surtout pour les prévenir qu’elle va ouvrir. Car ces coquins se mettent souvent sur les bords du bac et semblent vouloir s’enfuir. Alors, nous sommes prêts à les récupérer lorsqu’ils tombent par terre. C’est rigolo !

Au début, nous avons poussé plein de « berk ! » et de « aaaah ! » ou encore des « au secours ! » en les voyant. Mais maîtresse nous a rassurés et bien que certains d’entre nous ne les trouvent toujours pas très attirants, ils nous sont devenus familiers. Et il ne faut surtout pas nous empêcher de les nourrir et de les regarder.

De temps en temps, on met une bouteille sous le robinet du dernier bac, on l’ouvre et… surprise ! Un jus noir en sort, le lombrité. Bon, il faut dire qu’il ne sent pas très bon, mais maîtresse nous a garanti que nos plantes l’adorent. Nous prenons donc les arrosoirs et nous en versons une petite quantité, puis nous ajoutons de l’eau et nous arrosons notre potager. C’est l’heure du goûter pour les plantes !

Au bout de quelques mois, nous faisons le « tri » : nous sortons le.s bac.s et nous le.s vidons dans une boîte en carton. Ensuite, patiemment et à l’aide de gants (oh la la, nos petites mains s’y perdent) nous enlevons tous les vers pour garder le compost qui va aller enrichir la terre de notre potager.

Et comme nos gentils vers de terre pondent beaucoup d’œufs et que nous ne les voyons pas tous, quelques vers naissent dans le potager. Au début, on a cru que ce n’était pas bien pour les plantes : ils auraient pu les manger, comme ils mangent les déchets. Mais maîtresse nous a expliqué que les vers de terre sont des amis du potager car ils creusent plein de petites galeries qui permettent à la terre de respirer. Quoi ? La terre respire ? La maîtresse serait-elle un peu fofolle ? Il n’y a pas de nez ni de bouche dans la terre… Mais bon, elle nous a rassurés en nous disant que ce sont toutes les petites bestioles et les petits champignons qui vivent dans la terre qui ont besoin de respirer. Et qu’ils travaillent tous pour donner à la terre de quoi faire pousser les plantes. Bon, on n’a pas tout compris, on est encore un peu jeunes mais une chose est sûre : nous voyons les résultats dans notre potager.

Le potager

Cette année, nous avons planté deux papayers. Ils ont beaucoup grandi, plus que nous ! Les deux tempêtes les ont un peu malmenés mais nous avons déjà une toute petite papaye qui est née. Chouette, on va pouvoir la goûter avant la fin de l’école !

Le reste des plantes n’a pas résisté malheureusement, sauf le romarin, le géranium et l’ananas, mais ils sont mal en point. Nous avons donc replanté des tomates, du basilic, du persil, de la citronnelle, de l’ayapana, de la verveine citronnelle. Mais les oiseaux nous embêtent : ils doivent trouver les plantes à leur gout, surtout le basilic, le persil et la citronnelle, car il n’y en a presque plus ! En y réfléchissant bien, le travail de la terre n’est pas facile. Mais on aime beaucoup ça !!!

Merci petits vers de terre !

École élémentaire Louise Siarane - Saint-Paul
Saint-Paul

Vers une école zéro déchet!