Que nous enseigne la forêt pour prendre soin de notre jardin?

10 mai 2022
École primaire Les Palmistes - Saint-Paul↗

Cet article a été écrit par les élèves accompagnés de leurs enseignants, dans le cadre des projets Lékol’O - Réduisons nos déchets organiques sur le territoire de la côte Ouest.
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Jeudi 31 mars 2022, nous sommes allés au Maïdo en bus avec une animatrice du Parc National de la Réunion. Le bus était payé par le TCO, dans le cadre du projet de l’école sur la réduction des déchets organiques. On a vu le cirque de Mafate et on a deviné le cirque de Salazie. On voyait des ilets, des maisons, la rivière des Galets, le Gros Morne, le Piton Cabri, le Cimendef, la Roche Ecrite, et à un moment, il y a eu du brouillard.
L’animatrice nous a expliqué que des rats – qui sont des espèces exotiques, donc apportés par l’homme dans les bateaux – vivaient sous les poubelles, et que, quand on jette des déchets dans la nature, ils nourrissent surtout les rats, qui vont faire des bébés et qui s’attaquent aux espèces endémiques de la Réunion, comme le tec-tec, le zoizeau-la-vierge… A la Réunion, on estime qu’il y a 8 rats pour une personne, soit environ 7 millions de rats. Contrairement à ce qu’on peut faire en métropole, les déchets alimentaires, même s’ils sont biodégradables comme les trognons de pommes ou les peaux de bananes, ont un impact très négatif sur les animaux de la Réunion.

Au lieu de nourrir le sol, comme nous faisons avec le compost à l’école, ils nourrissent les rats !!!


C’est pourquoi il est important de bien dire à tout le monde de ne jamais jeter de déchets dans la nature ! Même les déchets biodégradables. Et s’il n’y a pas de poubelles, c’est parce qu’elles servent de refuge et de garde-manger, toujours pour les rats ! Quand vous pique-niquez, rapportez vos déchets avec vous et jetez-les dans des poubelles (grises) en rentrant !


A midi on a goûté, et le bus est tombé en panne. 20 minutes plus tard, des mécaniciens sont venus le réparer.


Nous avons repris le bus. Quand on est arrivé, on a pique-niqué et on est allé dans la forêt de Bois de couleurs de Sans-Soucis, qui est une forêt naturelle. On reconnaît une forêt naturelle car les arbres ne sont pas tous de la même espèce et qu’on trouve tous les étages de végétation. Avant cette forêt, il y a une plantation de cryptomérias du japon, qui ont été apportés et plantés par l’homme. Ça se voit car les arbres ont à peu près tous la même taille – donc le même âge – et qu’ils sont plantés régulièrement.

Dans la forêt de Bois de couleurs, les espèces sont plus variées et on y voit plus d’animaux. Comme le sol est riche, beaucoup plus de plantes peuvent se développer et ça ressemble à ce qu’on fait avec le compost dans les potagers et jardins de l’école.

Dans la forêt, on a marché, on a fait silence et on a vu le tec-tec, le zoizeau-la-vierge et on a même entendu un merle-pays. Dix minutes plus tard, Elodie nous a raconté une histoire, de rat bien sûr. Et puis on a fait demi-tour, on a repris le bus et on est rentré à l’école.
Les élèves de la classe de CE2/CM1

École primaire Les Palmistes - Saint-Paul
Saint-Paul

Avec la permaculture, harmonisons nos jardins