Dans le cadre de notre projet d’éducation au développement durable, notre école a lancé cette année une belle initiative : la mise en place d’un composteur dans la cour. Ce projet, mené avec notre classe de CM1 mais aussi les élèves de CE2 et CM2, a été enrichi par une visite d’une pépinière, des activités en classe et des actions concrètes dans l’école. Retour sur notre aventure riche en apprentissages, en réussites… et en petits défis !
Un projet qui germe: de la théorie à la pratique:
Tout a commencé par des questions en classe sur le compostage : qu’est-ce que le compost ? À quoi sert-il ? Quels déchets peut-on y mettre ? Nous avons découvert les grands principes de la décomposition naturelle, les rôles des vers, des micro-organismes, et l’importance du tri des biodéchets.
Un composteur dans la cour de l’école
Grâce au projet LEKOLO, un composteur a été installé dans un coin de la cour, à l’ombre, près du jardin pédagogique avec nos bacs autonomes. Un petit groupe d’élèves volontaires, les « éco-délégués », a été chargé de surveiller son bon fonctionnement : ajout des déchets, brassage, humidification.
Des poubelles spécifiques pour les déchets compostables (épluchures de fruits, restes de goûter, mouchoirs en papier…), les bio-seaux, ont été ajoutées dans les classes, avec un roulement pour que chaque classe participe à l’alimentation du composteur. Nous avons pour mission :
- d’emmener le bio-seau à chaque récréation, pour permettre aux élèves de jeter leurs épluchures,
- de vérifier que les déchets étaient conformes pour être vidés au composteur.
Ensuite il faut s’occuper du composteur :
Il faut mélanger autant de déchets verts que bruns. C’est important pour que le compost marche bien ! A tour de rôle (toutes les 2 à 3 semaines), les classes mélangeaient le compost avec un bâton. Ça aide l’air à entrer et les petites bêtes à bien travailler.
Il faut aussi vérifier l’humidité. Le compost ne doit pas être trop sec ni trop mouillé. On apprit qu’il doit être comme une éponge essorée : un peu humide. Si c’est trop sec : on ajoute un peu d’eau. Si c’est trop mouillé : ajoute des déchets bruns (feuilles, carton).
Il ne reste plus qu’à laisser le temps agir… On sait que le compost met environ 6 à 9 mois à devenir prêt. On saura qu’il est fini quand il ressemble à de la terre noire, qui sent bon la forêt.
Activités en classe
Ce projet nous a permis de travailler plusieurs compétences du programme scolaire :
- En sciences, nous avons suivi l’évolution du compost, réalisé des expériences sur la décomposition de différents matériaux.
- En français, on a écrit des affiches explicatives et rédigé un article.
Nos Réussites
- Notre engagement, nous sommes fiers de participer à un projet concret pour la planète.
- Un composteur bien utilisé: nous avons très vite compris ce qui était compostable ou non.
- Une sensibilisation de toute la communauté scolaire.
Quelques difficultés rencontrées
- Trop de matières sèches, il nous manque souvent de la matière verte.
- Un manque de régularitédans le brassage, parfois oublié dans l’agitation des récréations.
Ces obstacles nous ont permis de réfléchir ensemble afin de trouver les ajustements qu’il faudrait faire : ajout de matière verte, rappels en classe, affiches de consignes. Nous souhaitons aussi impliquer davantage les familles et même le personnel de la cantine.
Et maintenant ?
Notre compost n’est pas encore prêt à être utilisé mais nous avons hâte qu’il puisse servir à nourrir les plantations du jardin de l’école, notamment les tomates et les plantes aromatiques. Le projet sera reconduit l’an prochain, avec l’idée d’impliquer davantage les familles, la cantine et peut-être… d’installer un lombricomposteur !