La formation des enseignants (EE Paul Eluard) N6

2 mai 2019
Paul Eluard↗

Cet article a été écrit par les élèves accompagnés de leurs enseignants, dans le cadre des projets Lékol’O - Réduisons nos déchets organiques sur le territoire de la côte Ouest.
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Le mercredi 3 avril, des enseignants inscrits dans le projet sont allés en formation auprès de Monsieur TECHER Joseph, employé du TCO. Pour que tout soit le plus concret possible, cette formation s’est déroulée dans le jardin partagé de l’association « En Grèn Koulèr », rue St -Alme à La Possession.

La formation était principalement sur le compost et la gestion des déchets ménagers pour en améliorer le tri.

De quoi sont composés nos déchets ?

Il faut savoir que la composition de nos différents déchets  ménagers se présente de la manière suivante :

– 26% de déchets verts,

– 25% d’encombrants,

– 5% dans la poubelle jaune (recyclable),

– 2% à 3% de verre et gravats,

– 44% dans la poubelle ménagère.

Ces derniers déchets sont ensuite « enfouis »… Il n’y a pas d’incinérateur sur l’Ile.

Cependant, dans la poubelle bleue, les déchets sont très mal triés. En effet, dans cette poubelle 40% sont des restes de repas, 17% du papier, 7% des cartons, le reste des déchets qui eux sont bien triés … Finalement, parmi tous ces déchets 30 % devraient aller dans le composteur !

Il faut donc vraiment améliorer nos mauvaises habitudes de tri !

Que peut-on mettre dans le composteur ?

Ce qui est essentiel, c’est que dans le compost, il faut mettre deux sortes de déchets disposés en couches :

  • les déchets secs et durs ou « déchets carbonés »

Les déchets secs, ce sont des feuilles et herbes sèches, des petites branches de très fin diamètre.

On peut rajouter en petite quantité des petits cartons, des papiers, du marc de café, des mouchoirs, des sopalins, des papiers journaux, des coquilles d’œufs, des arêtes de poisson, des petits os de poulet, quelques plumes.

  • les déchets verts et humides ou « déchets azotés »

Les déchets verts ce sont les épluchures de fruits et légumes -y compris les agrumes en petite quantité-, les feuilles vertes, la tonte fraiche de gazon, les fleurs saines et, de manière très occasionnelle (une fois par mois) les tripes d’une poule qu’on aurait tuée. Il ne faut absolument pas mettre de plantes malades ou contaminées !

Plus les déchets sont petits, plus la dégradation sera rapide.

Avant de vider le bio-seau dans le bac à compost, il faut y rajouter de l’eau (mettre à hauteur des déchets). Cela permet d’humidifier régulièrement le compost sans excès.

Pour favoriser une dégradation plus rapide, il est conseillé de commencer par des déchets secs, d’alterner les couches de déchets secs et humides et de toujours terminer par une « couche sèche ».

Pourquoi toujours terminer ainsi ? C’est pour éviter les mauvaises odeurs et accélérer la dégradation par une augmentation de la température. En effet, la température peut monter jusqu’à 65°C !

Il suffit de remuer une fois par mois, avec une grande fourche. Ensuite, pour obtenir un bon compost, il faudra être patient et attendre de longs mois.

On peut aussi fabriquer un compost de manière plus rapide, en 21 jours ! Monsieur Técher a expliqué comment le faire :

  • délimiter un espace dans le jardin avec un encadrement en bois ;

  • alterner comme on l’a dit, les déchets secs, les déchets humides ;

  • recouvrir avec une bâche en plastique. Celle-ci permettra à la température de monter plus vite et fera ainsi accélérer la dégradation ;

  • attendre 4 jours pour que la température monte à 65°c et alors bien remuer et rebâcher.

  • renouveler cette dernière opération tous les 2 jours pendant 21 jours.

Voilà le compost est fait et peut être utilisé dans nos jardins et pour nos plantations ! Mettons la théorie en pratique à l’école Paul Eluard !

Paul Eluard
La Possession

Gérons nos déchets